mardi 27 août 2013

❂❂La vie gay à Strasbourg❂❂

Suite à cette article de la semaine dernière, j'ai décidé de me pencher un peu plus sur les lieux festifs de la vie gay strasbourgeoise. Pour cela, j'ai recherché les sites regroupant ces informations. J'en ai trouvé trois principalement : 

  1. MyGayTrip
  2. Gay Voyageur
  3. GayFetard
Première chose qui m'a frappé c'est que certes ces sites regroupent les principaux lieux gay ou gay friendly mais alors il ne sont pas à jour. Mais vraiment pas à jour DU TOUT quand je vois des adresses de bars qui sont fermés depuis presque 10 ans... C'est très très light à mon gout...

Après, certains lieux décris comme gay friendly, heu comment dire, je n'y crois pas du tout. Pour exemple, le bar "Le Chariot". J'y passe devant tous les jours et vraiment, c'est à mille lieux de rentrer dans la catégorie des bars joyeux.

Donc, en faisant le tri dans tout cela, je ne peux tirer qu'un constat... Strasbourg ,n'est absolument pas une ville joyeuse. 

Mieux, pour vous faire une vraie idée, voici un commentaire trouvé sur le site Guidomo.fr, section Strasbourg. Il résume parfaitement la situation...


Zadig a ecrit le 30 janvier, 2013, 19:17
Tout d’abord, je souhaite remercier le webmaster pour la création, la maintenance et les mises à jour de son site web où sont diffusées des informations trés utiles concernant les villes de province. Les témoignages des internautes sont précieux car ils parlent de vécu.
Je vais maintenant donner mon opinion sur la ville où j’habite depuis 10 ans, c’est à dire Strasbourg. Politiquement, l’Alsace est ancrée à droite. La messe est dite. Les discours politiques véhiculés par le quatuor infernal Guaino, Boutin, Barbarin et Tellenne (plus connue sous le surnom pathétique de Frigide Barjot) répandent la peste et le choléra dans une Alsace déjà fortement enfoncée à droite. Capitale européenne, capitale de Noël mais aussi capitale des voitures brûlées pendant la nuit de la St Sylvestre, Strasbourg vit sous un couvercle de conservatisme et d’homophobie. Conséquence, la communauté gay végète et s’accommode bon gré mal gré d’une discrétion et d’un mimétisme forcés. Il faut osez la comparaison avec d’autres villes plus ouvertes (Barcelone, Montréal) pour mesurer l’arriération des mentalités chez les antis. Les gays strasbourgeois rasent les murs. Pendant ce temps les couples hétéros se tiennent par la main dans la rue et s’embrassent amoureusement sous nos regards tristes et désabusés. Pas un seul drapeau arc-en-ciel ne flotte dans toute la ville quand bien même il ne s’agit pas d’une bourgade mais d’une agglomération de plus de 700.000 habitants. Strasbourg, ville timide mais qui se soigne ? Oui, mais d’une maladie chronique.

La raison pour laquelle les gays et lesbiennes semblent bien cohabiter avec les bars sans étiquette est trés simple, les commerces gays ne marchent pas et une diaspora s’est produite. Prenons l’exemple du Golden Gate. Local trés peu fréquenté, en 2013, il faut encore et toujours sonner à sa porte avant d’entrer. Le barman déclenche l’ouverture comme si vous étiez à la banque: un archaïsme d’un autre âge qui fait froid dans le dos mais néanmoins nécessaire car les agressions homophobes existent. Les locaux se succèdent comme le warning, l’embuskade, le zoo, ferment leurs portes et ne sont pas renouvelés. La voile rouge n’a rien de gay. Il faut traverser la frontière chez nos voisins allemands pour trouver des structures ouvertes et décomplexées. Au sujet du tabou, mentionnons que les policiers allemands prenaient un malin plaisir en sortie de boîte à contrôler les voitures françaises en retour de discothèque. Attention, l’amende pour alcoolémie de 500 euros est salée. Une fois, deux fois, et c’est terminé, on n’y va plus. Non, le MS Connexion de Mannheim, à 150 bornes, ce n’est pas “à côté”. Bonjour la vie gay de proximité !

En été, les gays se retrouvent au lac de Cork pour le bain de soleil et la baignade, côté allemand. (…)

Signalons enfin que l’internet, et le site gayroméo, fréquenté par plus de 3500 gays alsaciens fait des ravages et désocialise plus qu’il ne rapproche. Pourquoi sortir puisque que l’on peut rester chez soi à tourner des pages et des pages de photos d’inconnus confortablement installé dans son fauteuil ?

Au niveau associatif, Alsa-rando se distingue: nature, partage et convivialité. Aucune autre association sportive n’a cependant vu le jour.
Strasbourg a ouvert un centre gay et lesbien, la station B (http://www.lastation-lgbti.eu/).
L’aéroport de Strasbourg-Entzheim propose une ligne aérienne low-cost vers Barcelone: une bouffée d’oxygène.

En conclusion, Strasbourg est malade du cancervatisme et les perspectives d’améliorations sont faibles. Mais cet avis n’engage que moi. Encore merci pour cette tribune d’expression.

2 commentaires:

  1. Je n'aurais pas pu mieux dire.
    Quand je disais à certains de mes proches qu'à Strasbourg et alentours, la vie sociale était limitée (voire inexistante) pour les LGBT, je n'étais pas loin de la réalité.
    Maintenant je suis peut-être trop "mauvaise langue" et certains me diront que je me trompe et que je n'ai pas assez regardé autour de moi...
    Pour ma part, l'Alsace, les opinions bien ancrées de certaines personnes, le manque de reconnaissance et les débordements extrêmes font que mon regard se tourne vers d'autres contrées où m'établir... Maintenant je sais que ça prendra peut-être du temps mais qui "va piano va sano" comme on dit...

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    1. Je ne suis pas certains que ce soit la bonne solution :)
      Après si tu trouves l'herbe verte ailleurs (et je te le souhaite :), profites en bien ;)

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